Après s’être accaparé l’inscription de l’IVG dans la constitution, la sénatrice Mélanie Vogel, membre d’Europe-Écologie Les Verts, a déposé le 2 avril une proposition de loi pour permettre aux personnes trans de modifier leur genre administratif sur simple demande en mairie, sans passer par un tribunal. Encore une fois, les Verts à court d’idées font tout… sauf de l’écologie. 

En effet, cette initiative législative soulève des questions sur les priorités politiques d’un parti en pleine décomposition à l’approche des élections européennes, alors que leur tête de liste Marie Toussaint est créditée de 8% d’intentions de vote, bien loin des 13,4 obtenus par Yannick Jadot en 2019. Est-il vraiment nécessaire pour un parti écologiste de se pencher sur des questions de genre et d’identité sexuelle, alors que des défis environnementaux constamment présentés comme « urgents » — et justifiant à la fois atteintes aux libertés et appauvrissement généralisé au nom du climat — attendraient des solutions concrètes ?

Dans une interview à Têtu en date du 2 avril, Mélanie Vogel explique ainsi sa proposition en arguant : « Nous ne voulons plus que les personnes trans soient dans une situation de dépendance vis-à-vis de tiers pour être reconnues pour qui elles sont », avant d’ajouter que « La proposition de loi cherche aussi à régler d’autres problèmes : permettre d’obtenir un acte de naissance sans mention des changements d’état civil, afin de ne pas avoir à s’outer, permettre aux demandeurs d’asile et aux personnes détenues de pouvoir accéder au changement d’état civil ainsi qu’aux mineurs de 15 ans révolus ». Le changement d’état civil pour les demandeurs d’asile transsexuels, enjeu majeur de préservation de la planète ?

Un autre élément qui en dit long sur l’état d’esprit régnant dans l’écologie politique est la réaction de Mélanie Vogel face à la proposition de Jacqueline Eustache-Brinio, sénatrice LR, qui souhaite interdire les transitions médicales des mineurs trans. Pour l’élue « écolo », ce travail « manque cruellement d’honnêteté » en raison du fait que Jacqueline Eustache-Brinio ait interrogé des gens qu’elle qualifie de « spécialistes auto-proclamés ».

Comme d’habitude, les Verts estiment que tout ce qui ne va pas dans leur sens n’a aucune légitimité. Ils ont fait le coup avec le nucléaire, avec le climat ou avec les voitures sous prétexte d’écologie, ils refont la même chose avec des questions de société très éloignées de leur coeur de mission initial. Un nouvel exemple, s’il en était besoin, de la dérive totale de l’écologie politique…