Les écologistes ont tenu en ce début décembre leur meeting de lancement de campagne pour les élections Européennes. Un évènement totalement déconnecté des réalités et qui a suscité de nombreuses railleries.

Bienvenue dans le grand cirque des écolos ! Imaginez Sandrine Rousseau, Éric Piolle et Yannick Jadot se trémoussant en rythme sur la scène de l’Elysée Montmartre à Paris. Un spectacle incroyable, digne d’un festival de danse… alors qu’il s’agissait du lancement on ne peut plus officiel de la campagne européenne d’EELV. Le thème ? « Pulsations », pour vibrer avec le vivant. Les écolos ont voulu vendre du rêve !

Après un début en forme de défilé d’intervenants écolos où chacun y est allé de son laïus contemplatif ou combatif sur la nature, la créatrice du concept d’écocide Valérie Cabanès a déclamé un poème mystique sur sa connexion avec les éléments ou les bactéries : « Je suis atome d’oxygène, je suis atome d’hydrogène (…) je suis bactérie, je suis plante, je suis le champignon, je suis l’anima », etc. On ne sait plus vraiment si c’était juste étrange ou un peu effrayant.

Puis vint le moment inattendu : les danseuses de Booty Therapy ont débarqué pour twerker sur scène, reléguant au second plan les têtes d’affiche écolos. Un spectacle surprenant qui a bien plu à Sandrine Rousseau, visiblement toute heureuse de se déhancher avec les cadres du parti.

Après cette parenthèse insolite, retour au discours classique derrière les pupitres. Marie Toussaint a tenté d’incarner la « douceur » en politique, mais son discours mécanique n’a pas soulevé les foules, même pas celles déjà acquises à la cause verte. Son idée de douceur semble être restée en jachère, puisqu’elle a encore dû justifier son choix de campagne plusieurs mois après l’avoir exposé pour la première fois. Quand il faut expliquer, c’est que personne n’a compris.

Au final, la promesse n’a été qu’à moitié tenue : ça a pulsé, mais ça n’a pas décollé. Ce spectacle écolo de presque trois heures et demie ne semble pas attirer autre chose que les habitués. Les grands rassemblements verts restent cloîtrés entre eux, satisfaits de leur propre écho. Et pendant ce temps, personne n’a réellement parlé de l’environnement, qui semble décidément être le dernier sujet de préoccupation de l’écologie politique…