Vous avez aimé Gérald Darmanin à l’Intérieur, avec ses quads et ses grenades pour gérer les manifestations à Sainte-Soline ? Vous allez adorer Bruno Retailleau, le nouveau croquemitaine préféré de l’écologie d’extrême-gauche !
À peine nommé à Beauvau, il semble donner des sueurs froides à tous ceux qui pensent qu’occuper illégalement des terres et saccager des chantiers est un acte militant «vert». Et Reporterre n’a pas manqué d’exprimer son indignation face à ce personnage qui souhaite faire quelque chose d’aussi scandaleux que… défendre l’ordre public.
Dès son arrivée, Retailleau annonce la couleur : «rétablir l’ordre, rétablir l’ordre, rétablir l’ordre». Trois fois, parce qu’une seule fois ne suffit pas à faire comprendre à quel point ce concept est incompréhensible pour une partie de l’opinion. Reporterre doit frissonner d’horreur en l’entendant rappeler que, oui, un policier n’est pas une assistante sociale, et qu’un délinquant, étonnamment, n’est pas une victime. Ce genre de logique brutale et répressive est difficile à avaler quand on pense que chaque manifestant masqué est simplement en train de sauver une chouette ou de méditer sur la décroissance tout en allumant une barricade.
Et puis, bien sûr, ce terrible Retailleau a eu l’audace d’ordonner «expulser plus et régulariser moins de migrants». N’a-t-il donc pas compris que la mode de l’époque est de transformer les halls de gare en espaces de co-living transitoires pour nomades internationaux, tout en fermant les yeux sur l’inexécution des peines pour que la paix règne (ou pas) ?
Reporterre en est tellement effrayé qu’on pourrait presque croire que Retailleau a troqué son costume d’ex-sénateur plan-plan pour une armure de super-vilain de blockbuster, prêt à s’attaquer à tout ce qui bouge dans les milieux écologistes. C’est bien simple : selon eux, il est «pire que Darmanin», une sorte de palier supérieur dans la hiérarchie de la méchanceté politique. Les activistes tremblent, les écologistes pleurent, et même la Ligue des Droits de l’Homme commence à faire des réserves de camomille pour tenir le coup face à cet affreux personnage.
Mais pourquoi cet acharnement ? Tout remonte à sa période en Vendée, où Retailleau a développé une véritable passion pour — tenez-vous bien — l’application de la loi ! Il n’a jamais digéré la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, et pire encore, il a osé traiter ces gentils zadistes d’ultraviolents ! Si Reporterre avait été aux manettes du pays, la ZAD serait aujourd’hui un exemple de démocratie participative où chacun aurait son mot à dire sur la destruction de quelques infrastructures inutiles au profit de la biodiversité (et des bivouacs !).
En réalité, Retailleau représente tout ce que Reporterre — et l’écologie politique — déteste : l’ordre, la sécurité, et l’idée que la nature peut être protégée sans pour autant tolérer des camps de squatteurs autogérés. Mais attention, ce n’est pas fini. Selon l’auto-proclamé média de l’écologie, Retailleau prépare rien de moins qu’une «révolution pénale». Un retour à la loi, à la fermeté, à la responsabilité individuelle, bref, toutes ces choses qui empêchent la société de sombrer dans un chaos anarchiste joyeusement désorganisé. Ce «Lucky Luke des lois liberticides» semble vouloir créer un monde où la liberté de manifester ne rime plus avec liberté de tout casser.
Et pour couronner le tout, il semblerait que Retailleau n’ait jamais été séduit par la nouvelle religion écologique à la sauce extrême-gauche, ce qui fait de lui, forcément, un méchant rétrograde. «On ne peut pas laisser l’écologie dans les seules mains des déconstructeurs, car aimer la nature, c’est aussi faire l’éloge de la permanence. Quand j’entendais la candidate à la primaire écologiste Sandrine Rousseau délirer sur les corps racisés et la déconstruction de l’homme, elle ne fait pas dans l’écologie, elle donne dans le wokisme, voire le racialisme» avait déclaré il y a quelques temps le nouveau locataire de la place Beauvau ! Pas étonnant, dès lors, que les Soulèvements de la Terre, collectifs anti-bassines, ONG d’extrême-gauche et autres médias « alternatifs » voient cette arrivée d’un très mauvais oeil…