La loi ZAN, également connue sous le nom de Zéro Artificialisation Nette, a été adoptée l’année dernière avec pour objectif de réduire progressivement, puis d’arrêter complètement, d’ici à 2050, les nouvelles constructions sur les terrains non urbanisés, que ce soit pour des projets immobiliers ou industriels.
Une mesure présentée comme une initiative écologique cruciale pour la préservation des sols et portée par des parlementaires parmi lesquels le député centriste de Haute-Garonne, Jean-François Portarrieu.
Ironie de l’histoire : malgré son soutien à cette législation, Jean-François Portarrieu attire désormais l’attention sur les contraintes potentielles qu’elle pourrait entraîner pour l’industrie aéronautique, secteur vital de la région de Toulouse !
Le député souligne l’importance de réfléchir attentivement à la mise en œuvre de cette loi et à la nécessité d’anticiper les défis qu’elle pourrait poser. Il a ainsi alerté le gouvernement sur les possibles lacunes dans l’application de la loi ZAN lors d’une intervention le 1er mars 2024 en mettant en lumière les difficultés auxquelles sont confrontées les entreprises aéronautiques, en particulier Airbus, face à une demande croissante et à un manque de terrains disponibles pour l’expansion de leurs activités.
Pour compliquer encore davantage la situation, la loi ZAN prévoie des dérogations pour certains projets considérés d’intérêt national… mais n’inclut pas le secteur aéronautique dans cette catégorie.
Plusieurs élus locaux, dont le maire de Cornebarrieu — commune à proximité de l’aéroport Toulouse-Blagnac sur laquelle Airbus est implantée — expriment également leurs préoccupations quant à l’impact potentiel de la loi sur l’industrie aéronautique et soulignent la nécessité de disposer de terrains constructibles pour soutenir la croissance économique de la région et garantir la pérennité de cette filière d’avenir.
Les normes écologiques, dénoncées ces dernières semaines par les agriculteurs, touchent également l’industrie et mettent en péril de nombreux secteurs économiques. Il est grand temps que certains de leurs promoteurs, comme le député Portarrieu, se rendent compte que l’idéologie n’est pas toujours compatible avec la réalité…