Pour remédier à la baisse de la natalité, Emmanuel Macron veut lutter contre l’infertilité. Mais il serait peut-être aussi temps de se préoccuper de l’impact négatif des discours expliquant que la natalité a une incidence négative sur le climat.
En 2023, la France a enregistré un chiffre de 678 000 naissances, marquant une baisse significative de 6,6% par rapport au dernier bilan. Selon l’Insee, il s’agit du nombre de naissances le plus bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, soulignant une tendance à la baisse qui s’est accélérée depuis 2010. Une statistique inquiétante qu’Emmanuel Macron n’a pas manqué de faire remarquer en abordant la question de la natalité sous le seul angle des problème de fertilité.
Si le problème est évident — le nombre moyen d’enfants par femme est actuellement de 1,68, soit une chute drastique depuis 2010, période où la moyenne était de deux enfants — il aurait été pertinent d’en évoquer les causes profondes. En effet, les spécialistes avancent plusieurs explications à cette tendance inquiétante : tout d’abord des grossesses devenues moins fréquentes et survenant à un âge plus avancé (en moyenne 31 ans, contre 24 ans à la fin des années 1960), des préoccupations liées aux conflits mondiaux ou au contexte économique, mais également… à la « crise » environnementale !
Une question mise en lumière par le président Macron lors de sa conférence de presse du mardi 16 janvier en abordant la sempiternelle thématique du changement climatique… mais évidemment sans faire de lien avec le sujet précédent.
Pourtant, l’activisme climatique est au coeur de la notion d’éco-anxiété qui s’est durablement implanté dans l’esprit des nouvelles générations à grands coups d’injonctions alarmistes et moralisatrices, parmi lesquelles l’idée de faire « moins d’enfants pour sauver la planète ».
Depuis quelques années, cette tendance est particulièrement à la mode chez les activistes environnementaux avec un impact significatif sur la perception de la parentalité. De nombreux articles militants circulent en effet dans tous les médias, qu’ils soient généralistes ou spécialisés, en mettant systématiquement en avant les conséquences graves de la surpopulation sur l’environnement.
Des messages qui ont le potentiel d’influencer négativement les aspirations parentales et de contribuer à la diminution de la natalité, comme l’illustrent les nombreux exemples de jeunes adultes qui expliquent ne pas vouloir d’enfants pour des raisons purement « écologiques » alors qu’elles ne sont que le résultat d’un bourrage de crâne de la part des catastrophistes !
Vouloir agir sur l’infertilité pour sauver la démographie est sans doute une bonne chose. S’attaquer au mal-être des générations « éco-anxieuses » qui contribuent à l’effondrement démographique en revenant à une vision rationnelle de l’écologie, ce serait encore mieux.
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