À Puyrolland, petit village de Charente-Maritime, le vent de la colère souffle fort ! Car ici, 200 habitants résistent à un projet d’éoliennes porté par une multinationale allemande… avec l’aide inattendue de Jean-François Copé, maire LR de Meaux, ex-ministre, et désormais avocat de l’industrie éolienne.
L’histoire débute dans les années 2010 : séduite par la promesse d’une transition énergétique verte, la commune donne son feu vert à l’installation de sept éoliennes géantes par la société WindStrom. Mais très vite, le rêve tourne à la farce. Les engins sont de plus en plus imposants, les infrastructures nécessaires ravagent les haies, grignotent les champs, et menacent l’équilibre rural.
Face à la démesure du projet, les habitants font bloc. Le maire, Thierry Giraud, refuse de livrer les chemins communaux au promoteur. Résultat ? WindStrom attaque. Et pas à moitié : 44 millions d’euros de dommages et intérêts sont réclamés à la commune et aux propriétaires récalcitrants. Une somme colossale pour une poignée de ruraux qui confine à la tentative d’écrasement judiciaire.
Et qui est l’homme chargé de cette offensive ? Jean-François Copé ! L’élu des Républicains et maire de Meaux, censé être un défenseur de nos territoires, endosse ici le rôle d’avocat d’un groupe étranger venu implanter ses machines en pleine campagne française. Plus fort encore : Copé aurait même démarché la préfecture pour « faciliter le dialogue ». Entendez : faire pression.
Cerise sur le gâteau, WindStrom propose un « accord » aux récalcitrants : un chèque énergie, quelques financements locaux, et même la rénovation de l’église… comme on jetterait un os à un chien pour calmer ses aboiements. Puyrolland devrait donc se vendre pour 260 000 euros, quand on lui en réclame 44 millions en cas de résistance. Le tout avec le soutien d’un ancien ministre…
Cette affaire jette une lumière crue sur la duplicité de certains élus. Pendant que des figures LR comme Wauquiez ou Retailleau dénoncent les ravages de l’éolien industriel, Jean-François Copé, lui, enfile la robe d’avocat pour défendre les promoteurs allemands, au nom de « l’état de droit ». Une question se pose : peut-on à la fois être maire, membre des Républicain et bras armé d’un rouleau compresseur étranger qui piétine nos campagnes ?
Puyrolland n’a pas dit son dernier mot. Mais cette affaire interroge. Non seulement sur le saccage de nos paysages au nom d’une écologie dévoyée, mais aussi sur le prix de certaines consciences…