Ce lundi 2 septembre 2024, EDF a obtenu le feu vert pour enclencher la première fission nucléaire de l’EPR de Flamanville, marquant une étape historique pour le projet.
La “première réaction nucléaire” a été réalisée le lendemain, mardi 3 septembre, lançant ainsi la montée en puissance progressive du réacteur. EDF prévoit que l’EPR atteindra 25 % de sa capacité d’ici la fin de l’automne, permettant sa connexion au réseau électrique national.
Ce chantier, initialement prévu pour 2012, a accumulé 12 ans de retard et des surcoûts colossaux, avec une facture actuelle estimée à 13,2 milliards d’euros… soit quatre fois le devis initial.
Greenpeace a critiqué cette étape comme un “démarrage politique”, soulignant que l’EPR ne produira pas d’électricité pour le public avant plusieurs mois. EDF a néanmoins précisé que plus de 1 500 critères de sûreté seront encore testés avant l’atteinte de la pleine puissance, sans fournir d’échéance précise pour la fin des essais.
Il est ironique de constater qu’alors que l’on peine à lancer Flamanville, la centrale de Fessenheim, fermée en 2020 et parfaitement fonctionnelle, aurait pu continuer à produire de l’électricité en toute sécurité, sans surcoût ni retard. Mais visiblement, la nostalgie des projets à rallonge l’a emporté sur la simplicité d’une centrale éprouvée…