Après deux étés marqués par des épisodes de sécheresse et une ambiance pré-apocalyptique quant à la question de la disponibilité de l’eau à moyen terme, la situation des nappes phréatiques en ce printemps 2024 annonce un été bien moins anxiogène.

Il y a seulement quelques mois, en octobre 2023, le gouvernement s’inquiétait de la sécheresse frappant 83 départements et appelait à la « sobriété » quant à l’utilisation de l’eau.

« Le défi de l’eau illustre la fin de l’abondance dans laquelle nous vivons. Le niveau des nappes phréatiques continue de s’aggraver en raison de la sécheresse estivale, cette situation doit appeler chacun à la vigilance et la poursuite des efforts. Les services de l’Etat continuent de suivre attentivement les territoires en tension et le niveau des nappes dont le remplissage hivernal devient un enjeu stratégique » expliquait alors gravement le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu.

Deux saisons plus tard, la situation semble avoir bien évolué. Est-ce le « plan eau » mis en place il y a un an par le gouvernement qui porte enfin ses fruits… ou tout simplement un rééquilibrage de la nature, comme on pouvait s’y attendre ?

Car en effet, le printemps 2024 apporte une nouvelle rassurante pour la gestion de l’eau en France, avec des données récentes indiquant que 58 % des nappes phréatiques affichent des niveaux supérieurs – parfois nettement – à la moyenne saisonnière pour un 1er avril, selon les dernières informations publiées par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).

 

Bien entendu, les pluies abondantes des derniers mois ont contribué à cette tendance positive, avec une hausse notable des niveaux dans les deux tiers des nappes par rapport au 1er mars.

Malgré cette amélioration globale, les esprits chagrins noteront qu’un point noir persiste : les nappes du littoral du Languedoc et du Roussillon restent en dessous de la normale. Mais en dépit de ce constat, la saison de recharge approchant de sa fin, la situation actuelle est bien meilleure que l’année précédente à la même période.

Ce qui est évidemment encourageant à l’approche de l’été, et mettra à mal les prévisions apocalyptiques qui nous ont été servies ces dernières années.