Une menace nouvelle pointe à l’horizon pour les régions rurales : l’émergence de l’agrivoltaïsme.
Cette pratique, intégrée dans les politiques énergétiques encadrant les énergies renouvelables en France, soulève des interrogations. Plutôt que de privilégier les économies d’énergie, l’efficacité énergétique et la modération, l’accent est mis sur un schéma familier de développement axé sur l’éolien industriel.
Les promoteurs concluent des baux de 30 ans ou plus et louent de vastes étendues de terrains naturels, agricoles ou forestiers pour y installer des centrales photovoltaïques, bloquant ainsi l’utilisation et l’évolution de ces terrains sur le long terme.
Un exemple concret se déroule actuellement à Saint-Amans-Valtoret avec deux projets distincts. Le premier, couvrant 14 hectares, est mené par un agriculteur sur ses terres les plus éloignées. En revanche, le second projet menace de couvrir 35 à 40 hectares de panneaux solaires sur des terres communales (connues sous le nom de vacants), actuellement travaillées par des agriculteurs et sujettes à une éventuelle location. Si ces projets se réalisent, ils altèreront directement les paysages de Mazamet et auront un impact durable sur la vallée du Thoré.
Cette démarche pose une question cruciale : comment justifier l’industrialisation et la transformation de 54 hectares ou plus de terres naturelles, agricoles ou forestières ? L’installation de panneaux solaires au sol représente une forme d’altération des sols : constructions en béton, clôtures, suppression de haies, développements d’infrastructures et perturbations sur des kilomètres affectant la terre, la faune et la flore de manière significative…